L’idée n’est pas de vous dérouler mon curriculum vitæ, mais de vous expliquer mon parcours qui n’est pas celui d’un musicien, bien au contraire. J’ai appris à jouer de la musique en même temps que j’ai commencé à fabriquer des ukulélés chez un luthier.
Au départ, je suis ébéniste d’art de formation (restauration de meubles anciens).
Après des études d’ébénisterie dans une école parisienne, j’ai passé dix ans à restaurer des meubles anciens. Cette activité qui m’a passionné m’a permis de maîtriser le travail du bois et de connaître les différents style du mobilier français.

Le meuble ancien étant passé de mode, il est de plus en plus difficile de vivre de cette activité, j’ai donc décidé de quitter la région parisienne pour m’installer sur l’île d’Oléron (Charente Maritime). Ayant du mal à trouver un atelier pour exercer mon activité, j’ai trouvé un emploi de salarié chez un luthier local et découvert le monde du Ukulélé.
Je n’avais jamais vraiment pratiqué la musique, je pensais ne pas être capable de pouvoir m’y mettre un jour et y trouver du plaisir. Ce fut une révélation : « si je suis capable d’en jouer, tout le monde peut le faire ».
Bien sûr tout ne se fait pas du jour au lendemain, mais très rapidement on arrive à jouer des morceaux simples, ce qui est très gratifiant, et nous pousse à continuer l’apprentissage.
J’ai alors décidé de revenir en région parisienne pour développer mon propre concept de Ukulélé. L’idée était de faire un instrument compact et très solide afin de pouvoir le transporter n’importe où pour pouvoir le pratiquer en toutes circonstances pour continuer de progresser.
J’ai alors repris une technique apprise à Oléron qui est de construire l’instrument en assemblage de contreplaqué. Ce bois de faible réputation nous apporte une solidité incomparable et un esthétique très intéressant. Il me permet de compacter la caisse de résonance tout en gardant un volume sonore égal à une lutherie plus classique.
Après l’achat d’un laser qui me permet de couper et de graver le bois, j’ai pu mettre en place un procédé de fabrication en petite série qui me permet de réduire les coûts de fabrication afin de garder un prix relativement attractif pour un instrument artisanal.


Il m’a fallu un peu de temps et d’énergie pour mettre au point une gamme d’instruments aux lignes Rock’N Roll qui garde ce son chaud et caractéristique de ces îles lointaines qui nous font tant rêver.
La marque Akanth est née. Le choix de ce nom n’a pas été simple, il rassemble plusieurs choses qui me parlent. L’acanthe est une plante que l’on retrouve sur les chapiteaux corinthiens dans l’architecture qui rappelle mon passé dans le monde des objets d’art. La première et la dernière lettre de Akanth sont mes initiales. La lettre K a été choisie en référence à des groupes de rock qui ont forgé mon adolescence (Korn, Slipknot). Et pour finir kant rappelle le mot cantar (chanter en espagnol).